Traiter 4 500 kilomètres de routes simultanément relève de l'impossible. La capacité de traitement de la collectivité, en une seule intervention, est comprise entre 900 et 1 200 kilomètres (selon la largeur des chaussées).
Les interventions sont donc hiérarchisées et les moyens mis en oeuvre sont adaptés au niveau de priorité. Ce dernier dépend :
des besoins des usagers (particuliers, entreprises, transporteurs),
de l'optimisation des coûts,
de la nécessité d'assurer la continuité des itinéraires traités.
L'objectif principal défini par le Département est le désenclavement de l'ensemble des communes de l'Aube.
Les circuits de déneigement sont basés sur 3 niveaux de priorité.
Code | Routes concernées | Longueur | Priorités d’intervention |
P1 | Grands axes répondant aux besoins du plus grand nombre d’usagers : • axes convergeant vers l’agglomération troyenne depuis les départements voisins, • routes reliant les chefs lieux de cantons. | 862 km | Routes traitées en priorité. Ce niveau est traité intégralement, dès la première intervention. Le Département y consacre alors l’ensemble de ses moyens. |
P2 | Réseau complémentaire de désenclavement de l’ensemble des communes. Ce niveau intègre « LA meilleure route » pour chacune des communes, c’est-à-dire celle qui est empruntée par le plus grand nombre d’usagers. | 1 292 km | Réseau traité en 2e intervention, dès que le réseau P1 est praticable (dès que les traces de roues sont libres de toute présence de neige ou verglas). Ouverture à la circulation d’au moins 1 route, pour toutes les communes non classées en P1. |
P3 | Autres routes | 2 346 km | Déneigement engagé dès que P1 est « mis au noir » et que le réseau P2 est devenu praticable à son tour (traces de roues libres de toute présence de neige ou de verglas). |
La RN77 de la rocade de Troyes jusqu’à la limite de l’Yonne est classée nationale. Elle est donc gérée par la Direction interdépartementale des routes – DIR Centre-Est (service de l’Etat).
Consultez l a carte des priorités de déneigement
Le traitement des routes est décidé selon les critères suivants :
Les traitements contre le verglas :
Les traitements contre la neige :
Cas, très exceptionnel, des pluies verglaçantes et des pluies en surfusion :
Limiter la consommation de sel est une question d'efficacité, de budget et d'environnement.
L'efficacité du sel est très étroitement liée à l'intensité de la circulation. Sur une route peu pratiquée, où le sel ne sera donc pas brassé avec la neige sous le passage des roues, il sera inefficace.
Le coût du sel est de plus en plus élevé. Pour le seul budget du Département de l'Aube ce poste de dépense a représenté en 2010 1,08 million d'euros et en 2014, alors que l'hiver avait été plus clément, 56 000 euros.
Le sel déversé sur les chaussées a un impact négatif sur l'environnement, tant au niveau des nappes phréatiques que du point de vue de la végétation. Une attention particulière sur les dosages mis en oeuvre est nécessaire.
Le salage « préventif »
L'usage du sel est en priorité réservé à la réalisation de traitements dits "préventifs".
Le salage avant l’arrivée des premiers flocons présente plusieurs avantages :
Un seul salage a lieu avant la neige :
Le recours au sable préférable sur les routes les moins circulées
Le sable peut remplacer le sel sur les routes les moins circulées (réseau P3). En effet, le sel s’avère inefficace en cas de neige durable, s’il n’est pas intensément brassé avec la neige par le passage des roues. Si, après raclage, la neige résiduelle se transforme en glace, le sable, déposé dans les côtes, augmentera la rugosité de la chaussée et donc l’adhérence des pneus.
Le recours au raclage
Pour rendre les routes enneigées plus vite praticables, le Département a recours au raclage. L’intérêt du raclage est :
Le Département se montre particulièrement vigilant sur la qualité du matériel, lors du renouvellement des lames et rabots de déneigement, et lors du remplacement des lames d’usure en caoutchouc.
La gestion des transports scolaires
Les itinéraires de transports scolaires (désormais sous la responsabilité de la région Grand Est) concernent la quasi-totalité des routes gérées par le Département. Comme il n’est pas possible de garantir une « route au noir » sur les 4 500 km de routes départementales avant 6h30 tous les jours, les transporteurs ont l'obligation d'équuper leurs cars pour faire face aux intempéries.
Traversées d’agglomérations
Quand une commune est située sur un circuit de déneigement, le Département assure la continuité de la circulation en salant et déneigeant sa traversée en continuité de l'itinéraire traité.
Lorsque ce n'est pas le cas, le Département dégage au moins une route pour désenclaver la commune. Dans ce cas, les camions du Département effectuent généralement un demi-tour sur la place du village.