Publié le 24 juin 2022

Thématique Dynamisme économique

Grâce au fonds friche déployé par l’Etat dans le cadre du plan de relance, le Département de l’Aube lance une opération de dépollution, désamiantage et déconstruction partiel de l’ancienne centrale d’enrobés de la DDE.

Le 38 avenue Anatole-France à Troyes :
ancien site de l’Etat transféré au Département,
il va laisser la place à des logements étudiants

Un site consacré à l’entretien des routes nationales
pendant 20 ans

De 1950 à 1970, le 38 avenue Anatole-France à Troyes est la propriété de l’Etat. La Direction départementale de l'équipement (DDE) y exploite une centrale de fabrication d’enrobés destinés aux routes nationales.

Ce site, d’une superficie de 5 317 m², est remis par l’Etat au Conseil général de l’Aube en 1974 dans le cadre des premiers transferts de routes nationales et de leurs infrastructures, bien avant ceux qui ont suivi la loi de décentralisation du 13 août 2004.

Ce site sera uniquement utilisé comme lieu de stockage pour les services techniques du Département.

Des logements étudiants après la vente par le Département

Le 26 novembre 2021, le Département de l’Aube a consenti une promesse de vente à hauteur de 740 000 € au profit de la société Desimo pour un projet immobilier de résidence étudiante, nommée Myrrha. La promesse de vente, d’une durée d’un an, doit laisser au Département de l’Aube le temps nécessaire à la dépollution du site.

La Résidence Myrrha comprendra 173 logements afin « d’accompagner la politique dynamique de développement universitaire engagée par les collectivités, et pour répondre aux attentes d'une jeune population estudiantine souhaitant vivre en proximité du cœur de ville », selon le promoteur immobilier.

 

Le 38 avenue Anatole-France à Troyes : l’assainissement d’un site situé en plein cœur de l’agglomération

L’opération de dépollution, désamiantage et déconstruction

Le Département lance, en juin 2022, le démantèlement partiel et la dépollution du site de l’avenue Anatole-France à Troyes avant de le remettre au promoteur immobilier DESIMO.

Les pollutions présentes sur ce site sont essentiellement dues à des Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ainsi que des hydrocarbures liés à l’activité historique du site (centrale d’enrobés).

  • Les travaux de dépollution :

- désamiantage des bâtiments avant leur déconstruction,

- retrait des terrains les plus impactés par les goudrons,

- purge conservatoire des terrains sous 2 mètres, à l’endroit des futurs bâtiments de la résidence étudiante, selon les prescriptions définies au plan de gestion.

  • Les travaux de déconstruction

- 9 bâtiments (locaux industriels et administratifs, anciennes habitations),

- 4 cuves semi-enterrées de stockage des goudrons,

- L’ensemble des espaces extérieurs du site (enrobés).

Le Département a confié la maîtrise d’œuvre au groupement SETEC Bâtiment et SETEC Hydratec. Les travaux sont menés par les entreprises Wig France Entreprises (déconstruction), Masson et VD2S (désamiantage) et Solrem (dépollution des sols).

Fin des travaux : fin 2022.

Une première opération de dépollution en 2012

En 2012, le Conseil général avait procédé à une première dépollution du site.

Objectif : vider les cuves de béton contenant du bitume solidifié depuis une quarantaine d’années, quand le site abritait la centrale d’enrobés de la DDE.

Pour retirer le bitume durci, il n’y avait pas eu d’autre solution technique que de le chauffer avec de la vapeur d’eau pour le ramollir et pouvoir le pomper avant de nettoyer les cuves. Cette opération avait alors engendré un dégagement d’odeurs.

Des désagréments inhérents à tout chantier de démolition et pris en compte

Comme tout chantier, ces travaux pourraient entrainer certains désagréments d’ores-et-déjà identifiés :

  • Possible présence d’odeurs d’hydrocarbures lors du remaniement des terres,
  • Nuisances sonores, vibrations et poussières :

Les engins de chantier respecteront les horaires suivants : 8h-18h.

Afin de limiter les vibrations, l’utilisation de BRH (Brise roche hydraulique) sera limité au maximum. Néanmoins, à certaines phases du chantier, il est possible que le voisinage ressente quelques vibrations.

Pour limiter la production de poussière, en cas de fortes diffusions, une aspersion de fines gouttelettes d’eau sera réalisée sur les particules en suspension.

  • Eventualité d’un glissement de terre vers les habitations situées à proximité :

Pour y faire face, un référé préventif aux avoisinants a été réalisé aux frais du Département. Dans ce cadre, tous les voisins du site ont été visités et un constat d’huissier a été réalisé. Si des désordres survenaient pendant les travaux, ils seraient traités au plus vite.

Une opération financée à 70% par l’Etat

Dans le cadre du plan de relance, le gouvernement déploie un fonds de 750 M€ sur 2021-2022. Il est destiné à financer des opérations de recyclage de friches et plus généralement de foncier déjà artificialisé. La réhabilitation des friches constitue un enjeu majeur d’aménagement durable des territoires pour répondre aux objectifs croisés de maîtrise de l’étalement urbain, de revitalisation urbaine et, par conséquent, de limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers et de protection des sols contre leur artificialisation.

Le coût de l’opération « Anatole France » s’élève à 1,15 M€ TTC.

Pour cette opération, le Département bénéficie du fonds friche volet « recyclage foncier » (première vague dans l’Aube) à hauteur de 722 483 €.

 

 

 

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